Quand un grand opérateur met à la porte 1900 collaborateurs mais vous envoie des bonbons pour saluer votre fidélité

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Quand un grand opérateur met à la porte 1900 collaborateurs mais vous envoie des bonbons pour saluer votre fidélité.
« Je vous ai apporté des bonbons, parce que les fleurs c’est périsssaaaaaaaaable » 
Oserait-on paraphraser le « Grand Jacques » ? Oui, parce que cette fois c’est tellement grave et que les bourgeois, c’est vraiment comme les cochons…

Petite mise en contexte

Ce lundi au courrier, un colis étrange. Je crois reconnaître le logo de notre célèbre opérateur de téléphonie nationale, mais je doute. Mais si, mais si… 
J’ouvre. 
Réellement une boîte contenant onze petits paquets de bonbons, brandés du nom de l’opérateur. Un carton l’accompagne : « L’année passée également, votre société a été un client fidèle. Votre confiance mérite une petite récompense. Miamm Miammmm ». 

On croit rêver : en tout et pour tout, notre « fidélité » se résume à un seul abonnement Internet de 49.99€ mensuel dans une zone où seul cet opérateur offre un service de qualité acceptable. Plus rien en téléphonie fixe, plus rien en téléphonie mobile, plus rien en connexion haut-débit pro. 
Parce que depuis longtemps, nous avons compris que notre croissance ne pourrait pas être construite avec eux. Est-il possible de grandir avec un partenaire qui se cache derrière un numéro 0800 aux musiques d’attente interminables ? Est-il possible de se fonder sur un partenaire qui vous envoie les huissiers simplement parce qu’il a lui-même confondu « adresse de facturation » et « adresse du chantier », … ?


Et de l’autre côté du rideau… 

Dans le même temps, tout le monde s’inquiète de cette subite annonce de la suppression de 1900 emplois.

1900 personnes qui ne servent plus à rien. 1900 personnes qui ont participé aux succès passés et présents de cette entreprise. Comment peut-on admettre ce « gaspillage » de ressources ?

Alors oui, dans ces 1900 personnes, il y a certainement une série de gens dont les compétences se limitent au « réseau téléphonique commuté » (technologie aujourd’hui ancestrale) et qui auront refusé toute offre de formation et de mise à niveau. 
Et les autres alors ? Ceux qui ont espéré être pris en compte, être appréciés pour ce qu’ils savaient faire, ce qu’ils aimaient faire ? Ceux qui étaient disposés à évoluer, s’adapter, apprendre, suivre leur époque, … ?


Vos collaborateurs, ces êtres à chérir, à qui donner des ailes 

Nous, dirigeants d’entreprises, réduits à l’appellation « PME » ou même « TPE », savons ce que représente l’effort du recrutement, la patience qu’il faut pour trouver le bon candidat, la bonne personne. 
Le recrutement n’est pas simple. Ce sont des heures de travail mais surtout d’investissement humain.

Ce travailleur déniché avec labeur est avant tout… une personne avec des motivations, des envies, des coups de génie et, forcément, des domaines d’excellence. 
Dans nos « microstructures », nous avons probablement acquis la capacité à voir en chacun là où il est le meilleur, le plus performant, et à lui donner la possibilité de se développer, d’évoluer encore et encore. 


Quel est donc ce luxe qui permettrait de « jeter » tel ou tel collaborateur parce qu’il serait inutile ? Nous ne connaissons pas ce concept.

A titre d’exemple, Henri-François, aujourd’hui développeur C# .net et pilier indispensable de notre stratégie concernant nos produits web.

 Le langage de programmation dans lequel je travaillais était Foxpro mais Microsoft avait annoncé que ce langage ne serait plus suivi. Chez Mercator, le choix a été fait de poursuivre dans une nouvelle technologie, le .net. 

Comme toute entreprise, Mercator a fait et fait toujours face aux avancées technologiques et à leurs conséquences. Henri-François a été embarqué dans celles-ci.

 J'ai eu la possibilité d'apprendre cette technologie d'avenir. Nous réalisions des formations pour nos revendeurs et il fallait quelqu'un pour donner celles-ci. Cette tâche m'a été proposée, c'était l'occasion d'apprendre pour pouvoir enseigner à d'autres. J'ai reçu des développements à faire pour les clients, d'abord des petits et puis des développements de plus en plus conséquents. Jusqu'à avoir la responsabilité du développement d'un site internet de A à Z. En résumé, cette entreprise m'a donné les moyens d'avancer et m'a ouvert des possibilités d'avenir. 

Aujourd'hui, Henri-François est depuis 10 ans dans notre entreprise et forme notamment nos collaborateurs juniors au développement dans une technologie qui ne cesse d'évoluer.


Alors, cher Opérateur National dont tout habitant de ce pays est encore l’actionnaire majoritaire, revoyez votre mode de communication.

Ce mode est inutilement dispendieux et irrespectueux à l’égard de personnes qui, vous ne le savez probablement pas, ont été un jour vos collaborateurs.

#proximussurprise

Et puis les bonbons c’est tellement boooooooon ! 



Sources :
On ne saurait oublier de vous donner le lien pour écouter ce
s incontournables chansons de Jacques Brel
Jacques Brel, "Les bonbons"
Jacques Brel, "Les Bourgeois"