Le métier de fiduciaire va-t-il survivre à la digitalisation ?

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les fiduciaires et les comptables vont-ils survivre à la digitalisation ?

Pas un jour ne passe sans qu’un topic abordant cette question ne fleurisse sur les réseaux sociaux. A l’envi ! Un vent de panique soufflerait-il dans les voiles de cette profession respectée et respectable ?

Nous n’avons pas souvenir que, fin du dernier millénaire, un tel charivari s’est vu concernant la "faxisation" des fiduciaires. Et pourtant, elles avaient toutes acquis un fax, en avaient fait bon usage et étaient ainsi entrées dans une nouvelle ère de la modernité.

Qu’est-ce qui explique alors cette lancinante panique et les communications en découlant ? Une remise en question du métier de fiduciaire, de professionnel de la comptabilité et de la fiscalité ? Une crainte d’être dépassé par ces nouvelles technologies ?

Nous n’avons évidemment pas la réponse à ces questions.
Par contre, en tant qu’informaticiens de gestion, nous nous étonnons de voir ce débat s’agiter autour d’un seul cocotier, en se centrant sur « le comptable » et « la comptabilité ». Ne faudrait-il pas prendre en compte l’entièreté de la chaîne ?


Notre conviction est que "la Fiduciaire" est un maillon essentiel dans la vie des entreprises, et singulièrement de nos PME. Elle doit participer, à différents niveaux, aux processus de gestion de l’information qui aboutissent à la réalisation des déclarations de TVA, des comptes annuels et l’établissement d’une déclaration fiscale. 
Se focaliser sur cette extrémité du processus est, selon nous, une erreur souvent rencontrée.

comptabilité fiducaire, un maillon de la vie de l'entreprise

processus gestion entreprise

Et si votre fiduciaire s’impliquait réellement aux différentes étapes de vos processus de gestion ?

Ce serait plus confortable. 

En amont :

  • Décider avec les dirigeants de l’entreprise et les informaticiens des processus qui vont aboutir à une information de qualité.
  • Dessiner avec eux les tableaux de bord que l'ERP pourra produire sans aucune intervention extérieure nécessaire.
  • ...

En cours de processus :

  • Mettre en place différents points de "contrôle de gestion".

Et en aval :

  • Sur base des données ainsi distillées, établir les documents légaux et fiscaux nécessaires.

Ce comptable idéal est "hors de son bocal", à l’écoute et pro-actif. Il participe à un système où « encoder, c’est dépassé », parce que l’information suit son cours automatisé. (Par exemple, depuis le devis établi par un vendeur ou une commande réalisée sur un site web, jusqu’à l’inscription dans la comptabilité). Au terme d’un processus qu’il a validé.


Aujourd’hui, tout est dans le Cloud !

Le Cloud permet de rendre l’information disponible, qu’importe où se trouve l’utilisateur de cette information. Sa position géographique n’a plus aucune importance. Les données sont accessibles par tous les intervenants

Dans cette optique, nous sommes étonnés des efforts considérables produits par certains afin « de ramener » des informations de gestion « dans la fiduciaire ». Pourquoi ? 
Si elle croit assurer sa pérennité en détenant exclusivement des informations appartenant à ses clients, alors, oui, il y a un réel problème.
Problème parce qu’on dépossède le dirigeant de l’entreprise de quelque chose qui lui appartient et qui devrait participer à SA gestion.
Problème aussi parce qu’il y a une cassure dans les processus décrits ci-dessus, et que cela est toujours synonyme de doubles encodages, avec les erreurs et les pertes que cela entraîne immanquablement.


Est-il opportun que la fiduciaire « impose » son logiciel comptable ?

C’est souvent la question qui fâche ou frustre. Or ce sont des situations souvent rencontrées.

Ce comptable-là est dans son bocal : il n’a que faire de ce qui est déja encodé dans l’ERP de l’entreprise. Il voit son processus limité à la comptabilité. Ses œillères ne lui permettent pas de voir que cela crée une incohérence et une cassure dans les processus de gestion de l’entreprise. 
Quelle tristesse de condamner son client à pareille infamie, sous les ors du meilleur conseil donné.

Alors, une fiduciaire peut-elle imposer son logiciel comptable ? Nous répondrons simplement qu’un pilote professionnel vous atterrit et vous décolle n’importe quel avion

la fiduciaire peut elle imposer le programme de comptabilité ?

Le comptable ou la fiduciaire qui pourra survivre à la digitalisation n'est-il pas celui qui sera capable de sortir de son univers et s’adapter au métier et à la gestion de ses clients ?


Et chez Mercator ?

Notre passion est l’informatique de gestion.
Notre premier métier est de concevoir, comme des architectes, le système qui sous-tendra tous les flux d’information de l’entreprise. La chasse aux double-encodages, aux pertes de données et de temps, est centrale. Cette partie de notre métier demande écoute, analyse et une parfaite connaissance du « métier » dont il faut automatiser la gestion.
Ensuite vient la partie concrète : l’installation, le paramétrage et le façonnage de Mercator afin de répondre à tout ce qui a été établi au point précédent.
A chaque étape, nous considérons que tous les conseillers de l’entreprise ont leur place et leur mot à dire.

Notre propre gestion - celle de Mercator en tant qu’entreprise - a été confiée à une fiduciaire dans chaque pays où nous sommes actifs. Aucune d’elles n’était au départ utilisatrice de notre comptabilité. Ce point n’était pas un critère de sélection ; il y en a d’autres bien plus importants. Par contre, toutes deux utilisent activement notre ERP, principalement en ce qui concerne ses fonctionnalités comptables et, évidemment, sans se déplacer.
En toute simplicité…